Rencontre avec la biostatisticienne Maude Wagner.
Lauréate France Prix L’Oréal – UNESCO pour les femmes et la science. Elle étudie la maladie d’Alzheimer et nous explique
l’importance de notre mode de vie.
MAUDE WAGNER
« Mieux prendre en charge la maladie d’Alzheimer, une priorité de santé publique. »
Interview
Bonjour Maude, tu viens de recevoir le Prix France L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Sciences Jeunes Talents 2019. J’imagine que cela doit être une grande fierté pour toi et ton équipe de recherche.
La naissance de cette article témoigne de celle de ta sœur.
Peux-tu nous raconter en quelques lignes ton « parcours » ?
Après avoir obtenu mon baccalauréat ES (économique et social), je suis partie à Bordeaux pour réaliser une licence de Mathématiques appliquées aux sciences sociales. J’y découvre alors un outil puissant qui va changer ma vie : l’Epidémiologie. Utiliser des méthodes statistiques capables d’identifier les déterminants des maladies en populations humaines devient instantanément une vocation !
L’Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement (ISPED) de Bordeaux m’accepte en master et je me spécialise en deuxième année en Biostatistique. En fin d’année, je réalise un stage décisif au sein de l’unité Inserm U1219 sur deux thématiques qui me sont chères : l’épidémiologie nutritionnelle et la maladie d’Alzheimer. A ce moment-là, Cécile Proust-Lima et Cécilia Samieri me supervisent déjà et me proposent de passer le concours de l’Ecole Doctorale Société, Politique et Santé publique de Bordeaux afin d’obtenir une bourse ministérielle et continuer l’aventure ensemble.
Le 1er septembre 2016, je débute officiellement mon doctorat au sein du Centre de recherche Bordeaux Population Health – Inserm U1219.
LE CHOIX D'UNE CARRIÈRE SCIENTIFIQUE
Pourquoi as-tu choisi une carrière scientifique ?
Y a-t-il eu un événement déclencheur (une rencontre…) ?
Ayant grandi à la campagne, loin des villes où foisonne culture et science, et sans aucun exemple de scientifique dans mon entourage, c’est assez tard que j’ai envisagé de m’engager dans une carrière scientifique. Cependant, je me souviens qu’à l’école j’ai très vite été autonome et les mathématiques me plaisaient particulièrement pour leurs sciences exactes. Les arts graphique et audiovisuel ont également toujours eu une grande place dans ma vie. D’ailleurs, des films biopics dont les héros étaient des hommes et des femmes de science me bouleversaient toujours comparés à d’autres (ex. Gorillas in the Mist, Awakenings, A beautifulmind…). J’étais vraiment fascinée par leurs capacités intellectuelles, leur persévérance dans le travail et leur soif de découverte. Je crois que je me reconnaissais en eux et je désirais intimement leur ressembler.
Malgré cela, j’ai failli arrêter plusieurs fois mon cursus Universitaire car je faisais face à certaines désillusions et je ne trouvais pas mon cheval de bataille. Cependant trois choses déterminantes m’ont mené où je suis aujourd’hui.
Premièrement, j’ai découvert en fin de licence une matière qui m’a instantanément attiré : l’Epidémiologie.
Deuxièmement, je suis tombée malade la même année. J’étais constamment fatiguée, mon humeur oscillait d’heure en heure et je tombais en larmes facilement. Il m’était de plus en plus difficile de suivre les cours et de tenir mon job de serveuse quelques soirs par semaine. Après plusieurs examens médicaux, un ORL a détecté un kyste qui se développait dans ma thyroïde. Inoffensif à ce moment, sa nature latente pouvait le rendre cancérigène et l’ORL me laissait alors deux choix, soit je ne faisais rien au risque que cela se transforme en cancer, soit je subissais une opération chirurgicale qui, certes, me débarrasserait de cette grosseur mais qui, si la partie restante de la thyroïde n’arrivait pas à fonctionner normalement, m’obligeait à prendre un traitement à vie avec tous les effets secondaires qu’on peut imaginer ! Dans ces moments-là je vous assure que la mort rôde, j’étais dévastée. Hésitante, j’ai décidé de ne pas me faire opérer. Au lieu de cela, j’ai tenté d’améliorer au mieux mes habitudes de vie afin que la santé revienne. J’ai modifié mon alimentation, j’ai arrêté mon job de serveuse et j’ai surtout appris à dire « non » pour me reposer davantage et prendre soin de moi. Alors que je suis acceptée en Master à l’Institut de Santé Public, d’Epidémiologie et de Développement à Bordeaux, le kyste disparaît totalement au bout de 8 mois. Cette victoire personnelle renforce alors mon désir de travailler sur la qualité du mode de vie pour améliorer la santé et le bien-être des populations. En master 2 c’est là que, enfin, je rencontre au centre Inserm U1219 de Bordeaux deux chercheuses brillantes, Cécilia Samieri (Epidémiologiste en nutrition et vieillissement) et Cécile Proust-Lima (chercheuse en Biostatistique), qui m’acceptent en stage.
Je crois que malgré ma pudeur, elles ont su lire en moi la chercheuse que j’ai toujours voulu être.
LE CHOIX D'UNE CARRIÈRE SCIENTIFIQUE
Pourquoi as-tu choisi une carrière scientifique ?
Y a-t-il eu un événement déclencheur (une rencontre…) ?
Ayant grandi à la campagne, loin des villes où foisonne culture et science, et sans aucun exemple de scientifique dans mon entourage, c’est assez tard que j’ai envisagé de m’engager dans une carrière scientifique. Cependant, je me souviens qu’à l’école j’ai très vite été autonome et les mathématiques me plaisaient particulièrement pour leurs sciences exactes. Les arts graphique et audiovisuel ont également toujours eu une grande place dans ma vie. D’ailleurs, des films biopics dont les héros étaient des hommes et des femmes de science me bouleversaient toujours comparés à d’autres (ex. Gorillas in the Mist, Awakenings, A beautifulmind…). J’étais vraiment fascinée par leurs capacités intellectuelles, leur persévérance dans le travail et leur soif de découverte. Je crois que je me reconnaissais en eux et je désirais intimement leur ressembler.
Malgré cela, j’ai failli arrêter plusieurs fois mon cursus Universitaire car je faisais face à certaines désillusions et je ne trouvais pas mon cheval de bataille. Cependant trois choses déterminantes m’ont mené où je suis aujourd’hui. Premièrement, j’ai découvert en fin de licence une matière qui m’a instantanément attiré : l’Epidémiologie.
Deuxièmement, je suis tombée malade la même année. J’étais constamment fatiguée, mon humeur oscillait d’heure en heure et je tombais en larmes facilement. Il m’était de plus en plus difficile de suivre les cours et de tenir mon job de serveuse quelques soirs par semaine. Après plusieurs examens médicaux, un ORL a détecté un kyste qui se développait dans ma thyroïde. Inoffensif à ce moment, sa nature latente pouvait le rendre cancérigène et l’ORL me laissait alors deux choix, soit je ne faisais rien au risque que cela se transforme en cancer, soit je subissais une opération chirurgicale qui, certes, me débarrasserait de cette grosseur mais qui, si la partie restante de la thyroïde n’arrivait pas à fonctionner normalement, m’obligeait à prendre un traitement à vie avec tous les effets secondaires qu’on peut imaginer ! Dans ces moments-là je vous assure que la mort rôde, j’étais dévastée. Hésitante, j’ai décidé de ne pas me faire opérer. Au lieu de cela, j’ai tenté d’améliorer au mieux mes habitudes de vie afin que la santé revienne. J’ai modifié mon alimentation, j’ai arrêté mon job de serveuse et j’ai surtout appris à dire « non » pour me reposer davantage et prendre soin de moi. Alors que je suis acceptée en Master à l’Institut de Santé Public, d’Epidémiologie et de Développement à Bordeaux, le kyste disparait totalement au bout de 8 mois.
Cette victoire personnelle renforce alors mon désir de travailler sur la qualité du mode de vie pour améliorer la santé et le bien-être des populations. En master 2 c’est là que, enfin, je rencontre au centre Inserm U1219 de Bordeaux deux chercheuses brillantes, Cécilia Samieri (Epidémiologiste en nutrition et vieillissement) et Cécile Proust-Lima (chercheuse en Biostatistique), qui m’acceptent en stage.
Je crois que malgré ma pudeur, elles ont su lire en moi la chercheuse que j’ai toujours voulu être.
Illustration Boris de la Higuera: Number 21 – Treasure
Que représente la science pour toi ?
Une chasse au trésor perpétuelle qui vous pousse en avant, au-delà des frontières du connu.
C’est aussi un sentiment fort d’appartenance à une communauté qui ne connaît pas de frontières – les scientifiques du monde entier peuvent collaborer ensemble, l’anglais étant devenu le golden standard. Ça peut aussi être de nombreux moments de frustration et d’excitation ; un exemple simple, lorsque vous faites tourner votre modèle statistique final après six mois de boulot intense de réflexion, de traitements des données de sélection de votre population d’étude et que vous allez découvrir si vos résultats vont dans le sens de vos hypothèses ou non… !
Illustration Boris de la Higuera: Number 21 – Treasure
Que représente la science pour toi ?
Une chasse au trésor perpétuelle qui vous pousse en avant, au-delà des frontières du connu.
C’est aussi un sentiment fort d’appartenance à une communauté qui ne connaît pas de frontières – les scientifiques du monde entier peuvent collaborer ensemble, l’anglais étant devenu le golden standard. Ça peut aussi être de nombreux moments de frustration et d’excitation ; un exemple simple, lorsque vous faites tourner votre modèle statistique final après six mois de boulot intense de réflexion, de traitements des données de sélection de votre population d’étude et que vous allez découvrir si vos résultats vont dans le sens de vos hypothèses ou non… !
LES ENJEUX DE LA RECHERCHE
Quels sont les enjeux à court et à long terme de tes recherches et leurs applications (pour la science, pour la société) ?
Mes recherches de doctorat portent sur l’identification de fenêtres temporelles clés d’intervention préventives afin d’éviter, ou tout du moins retarder l’apparition de la démence. Cette maladie touche principalement la personne âgée de plus de 60 ans et la maladie d’Alzheimer représente la grande majorité des malades diagnostiqués. A ce jour, 47 millions de personnes à travers le monde sont touchées par cette maladie et ces chiffres pourraient tripler à l’horizon 2050 en raison de l’allongement de l’espérance de vie moyenne et du vieillissement global des populations. Ces chiffres nous inquiètent beaucoup notamment dans un contexte où aucun traitement efficace n’est encore disponible à ce jour. Dans ce contexte de non-réponse thérapeutique, les stratégies de prévention connaissent un intérêt croissant. Parmi les facteurs modifiables prometteurs identifiés, je m’intéresse tout particulièrement au mode de vie (ex. habitudes alimentaires, activité physique) et à la santé cardiométabolique (ex. obésité, diabète, hypertension), elle-même très liée au mode de vie. J’étudie notamment l’évolution de ces facteurs en phases préclinique/prodromale de la démence, c’est-à-dire dans les années qui précèdent le diagnostic de la maladie, en comparant des sujets qui ont développé une démence et d’autres non. Pour cela j’utilise notamment au quotidien des modèles statistiques innovants sur des données de cohortes populationnelles française (l’étude des Trois-Cités) et américaine (la Nurses’ Health Study). A court terme, mes recherches permettent d’améliorer l’élaboration et l’efficacité de programmes de prévention dans la maladie d’Alzheimer ce qui aura pour bénéfice à long-terme de faire reculer, voire disparaître, cette maladie chez les générations futures. Ce qui est aussi intéressant avec l’amélioration du mode de vie, en particulier la nutrition, c’est qu’une transition vers une alimentation saine améliore la santé humaine mais contribue également à repenser les systèmes de production en allant dans le sens d’une préservation de l’environnement et de la biodiversité – un combat urgent.
LES ENJEUX DE LA RECHERCHE
Quels sont les enjeux à court et à long terme de tes recherches et leurs applications (pour la science, pour la société) ?
Mes recherches de doctorat portent sur l’identification de fenêtres temporelles clés d’intervention préventives afin d’éviter, ou tout du moins retarder l’apparition de la démence. Cette maladie touche principalement la personne âgée de plus de 60 ans et la maladie d’Alzheimer représente la grande majorité des malades diagnostiqués. A ce jour, 47 millions de personnes à travers le monde sont touchées par cette maladie et ces chiffres pourraient tripler à l’horizon 2050 en raison de l’allongement de l’espérance de vie moyenne et du vieillissement global des populations. Ces chiffres nous inquiètent beaucoup notamment dans un contexte où aucun traitement efficace n’est encore disponible à ce jour. Dans ce contexte de non-réponse thérapeutique, les stratégies de prévention connaissent un intérêt croissant.
Parmi les facteurs modifiables prometteurs identifiés, je m’intéresse tout particulièrement au mode de vie (ex. habitudes alimentaires, activité physique) et à la santé cardiométabolique (ex. obésité, diabète, hypertension), elle-même très liée au mode de vie. J’étudie notamment l’évolution de ces facteurs en phases préclinique/prodromale de la démence, c’est-à-dire dans les années qui précèdent le diagnostic de la maladie, en comparant des sujets qui ont développé une démence et d’autres non. Pour cela j’utilise notamment au quotidien des modèles statistiques innovants sur des données de cohortes populationnelles française (l’étude des Trois-Cités) et américaine (la Nurses’ Health Study). A court terme, mes recherches permettent d’améliorer l’élaboration et l’efficacité de programmes de prévention dans la maladie d’Alzheimer ce qui aura pour bénéfice à long-terme de faire reculer, voire disparaître, cette maladie chez les générations futures. Ce qui est aussi intéressant avec l’amélioration du mode de vie, en particulier la nutrition, c’est qu’une transition vers une alimentation saine améliore la santé humaine mais contribue également à repenser les systèmes de production en allant dans le sens d’une préservation de l’environnement et de la biodiversité – un combat urgent.
Quelles aspirations personnelles cherches tu à assouvir à travers ton activité ?
Je ne suis que doctorante à l’heure actuelle, mais j’espère qu’au cours de ma carrière académique je pourrais voir disparaître le large fossé qui existe entre ce que l’on sait déjà en prévention en Santé Publique et ce qui est concrètement mis en pratique. Si tel était le cas, il est assuré qu’un grand nombre de maladies, dont la démence, connaîtrait un recul imminent. En attendant, j’espère que mes collègues en essais cliniques trouveront assez rapidement des molécules thérapeutiques efficaces permettant enfin d’annoncer aux patients diagnostiqués :
« Vous pouvez rentrer chez vous madame, vous êtes guérie. »
LES FEMMES DE SCIENCE
En quoi penses-tu que les femmes de science ont le pouvoir de contribuer à notre quotidien ? Ou d’avoir un impact sur notre société ?
Dans le New York Times, une tribune publiée en 2015 concernait l’étude des comportements de groupes : « Whysome teams are smarterthanothers ? ». En voulant répondre à cette question, des chercheurs ont révélé que la réussite d’un groupe n’était pas corrélée à la somme des QI individuels, ni au niveau de motivation général mais bel et bien à la proportion de femmes présentent dans le groupe. Pourquoi ? Les capacités sociales, d’empathie et de décryptage des états émotionnels complexes plus développées chez les femmes permettaient d’établir une prise de parole plus équitable et une meilleure communication au sein du groupe, ce qui augmentait indéniablement son efficacité. Là où je veux en venir c’est que dans un contexte où les collaborations nationales et internationales se multiplient et que les équipes de recherches grandissent, la présence des femmes de science est plus que nécessaire ! D’autre part, à cet instant critique de l’humanité où les enfants d’aujourd’hui hériteront certainement d’une planète gravement dégradée, les sociétés vont sans conteste se tourner vers la sphère scientifique pour les aider à faire face aux menaces planétaires qui pointent à l’horizon. Il nous faudra être d’une efficacité absolue.
LES FEMMES DE SCIENCE
En quoi penses-tu que les femmes de science ont le pouvoir de contribuer à notre quotidien ? Ou d’avoir un impact sur notre société ?
Dans le New York Times, une tribune publiée en 2015 concernait l’étude des comportements de groupes : « Whysome teams are smarterthanothers ? ». En voulant répondre à cette question, des chercheurs ont révélé que la réussite d’un groupe n’était pas corrélée à la somme des QI individuels, ni au niveau de motivation général mais bel et bien à la proportion de femmes présentent dans le groupe. Pourquoi ? Les capacités sociales, d’empathie et de décryptage des états émotionnels complexes plus développées chez les femmes permettaient d’établir une prise de parole plus équitable et une meilleure communication au sein du groupe, ce qui augmentait indéniablement son efficacité. Là où je veux en venir c’est que dans un contexte où les collaborations nationales et internationales se multiplient et que les équipes de recherches grandissent, la présence des femmes de science est plus que nécessaire ! D’autre part, à cet instant critique de l’humanité où les enfants d’aujourd’hui hériteront certainement d’une planète gravement dégradée, les sociétés vont sans conteste se tourner vers la sphère scientifique pour les aider à faire face aux menaces planétaires qui pointent à l’horizon. Il nous faudra être d’une efficacité absolue.
Chez Camille Wagner nous pensons que le vêtement peut avoir un impact positif sur le corps et l’humeur lorsqu’il est porté. Selon toi, les arts appliqués ou plastiques peuvent-ils avoir une incidence sur notre santé ?
Sans Art, la vie nous serait trop insurmontable pour vivre. Même s’il est vrai que la vue d’une peinture de maître ou l’écoute d’une symphonie ne peuvent être un traitement contre aucune maladie, ils peuvent sans aucun doute contribuer au bien-être de l’individu avec ou sans maladie en générant des sensations, des émotions, du lien social ou encore en donnant plus de sens à la vie. Des études récentes ont été menées chez des patients Alzheimer afin d’étudier l’impact de la participation à des ateliers de danse ou de peinture sur les fonctions cognitives et sur la progression de la maladie. Les résultats sont encore peu nombreux et incohérents mais l’utilisation de l’Art comme thérapeutique non médicamenteuse fait partie des pistes d’amélioration du quotidien des patients. Par ailleurs, je vous recommande fortement un ouvrage sublime co-écrit par François Arnold et Jean-Claude Ameisen « Les couleurs de l’oubli ». Cet ouvrage rapporte des dialogues entre les auteurs et les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et présente leurs peintures d’une tendresse et richesse infinie.
Les Caves d’en Dessous – Troupe d’improvisation théâtrale à Bordeaux.
LA PRATIQUE DU THÉÂTRE
En dehors de la science, as-tu une autre activité ou passion ?
Parmi mes passions, la pratique du théâtre d’improvisation en est une que j’affectionne particulièrement. Notamment le format long, qui consiste à improviser pendant une heure dans la peau d’un personnage. En effet, ce format vous laisse suffisamment de temps pour que le personnage que vous incarnez prenne de l’épaisseur, se charge en émotions et tisse des relations complexes et profondes avec les autres protagonistes de l’histoire. C’est souvent grâce à cela qu’apparaissent ce que l’on nomme les moments de grâce. Ces instants chargés en spontanéité de telle sorte que la justesse du jeu vient à imposer le silence dans une salle immense. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette discipline, et notamment ce qu’elle vous apporte sur le plan humain. Mais une chose en particulier me fascine. Vous êtes sur scène, sobrement vêtue de noir, et pourtant si vous décidez d’incarner une Valkyrie qui marche dans une forêt de Chênes, alors quelque chose de magique opère. Instantanément les spectateurs l’acceptent et voient surgir sur scène ces arbres majestueux tandis que votre corps se recouvre d’un métal luisant. Encore un exemple parmi d’autres qui me fait tant aimer le cerveau humain !
LA PRATIQUE DU THÉÂTRE
En dehors de la science, as-tu une autre activité ou passion ?
Parmi mes passions, la pratique du théâtre d’improvisation en est une que j’affectionne particulièrement. Notamment le format long, qui consiste à improviser pendant une heure dans la peau d’un personnage. En effet, ce format vous laisse suffisamment de temps pour que le personnage que vous incarnez prenne de l’épaisseur, se charge en émotions et tisse des relations complexes et profondes avec les autres protagonistes de l’histoire. C’est souvent grâce à cela qu’apparaissent ce que l’on nomme les moments de grâce. Ces instants chargés en spontanéité de telle sorte que la justesse du jeu vient à imposer le silence dans une salle immense. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette discipline, et notamment ce qu’elle vous apporte sur le plan humain. Mais une chose en particulier me fascine. Vous êtes sur scène, sobrement vêtue de noir, et pourtant si vous décidez d’incarner une Valkyrie qui marche dans une forêt de Chênes, alors quelque chose de magique opère. Instantanément les spectateurs l’acceptent et voient surgir sur scène ces arbres majestueux tandis que votre corps se recouvre d’un métal luisant. Encore un exemple parmi d’autres qui me fait tant aimer le cerveau humain !
As-tu une devise ou citation que tu aimerais partager avec nous ?
Ce qui me vient à l’esprit c’est plutôt un extrait du livre Des souris et des hommes de John Steinbeck, que j’affectionne énormément. C’est un dialogue entre Lennie, le grand costaud un peu bêta,et Georges, le petit nerveux qui prend Lennie sous son aile:
« – Pour nous, c’est pas comme ça. Nous, on a un futur. On a quelqu’un à qui parler, qui s’intéresse à nous. On a pas besoin de s’asseoir dans un bar pour dépenser son pèze, parce qu’on n’a pas d’autre endroit où aller. Si les autres types vont en prison, ils peuvent bien y crever, tout le monde s’en fout. Mais pas nous.
Lennie intervint.
– Mais pas nous ! Et pourquoi ? Parce que… parce que moi, j’ai toi pour t’occuper de moi, et toi, t’as moi pour m’occuper de toi, et c’est pour ça.
Il éclata d’un rire heureux… »
Quel serait votre précieux conseil pour préserver une bonne santé ?
« Ecoutez et respectez votre corps autant que vous vous aimez. »
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